L’Enfant matière

Des extrêmes auxquels peut mener le désir d’atteindre la perfection, particulièrement quand il s’agit de modeler un enfant.

Date de parution: avril 2012
Éditeur: Lansman

Description:

Un enfant – enlevé, acheté, trouvé ? – est élevé dans un univers contrôlé par un homme obsédé par la perfection. Mais à force de manipuler l’autre, ne finit-on pas par en faire quelque chose d’autre? «L’enfant matière» est un texte sur l’enfant en tant qu’objet ultime de consommation.

Un nouveau texte de Larry Tremblay, assez différent de ce qu’il a écrit ces derniers temps. Une belle matière (sans jeu de mot) pour un metteur en scène aimant les défis. Quant au contenu, il entre tout à fait dans les grandes questions que l’auteur se pose sur les déviances de notre monde un peu déboussolé.

Traductions en langues étrangères:

Traduit en anglais par Chantal Bilodeau sous le titre de Child Object [2012]

Traduit en allemand par Heinz Schwarzinger sous le titre de Material kind [2012]

 

Création du spectacle:

L’Enfant matière a été créé en avril 2012 à la Caserne Dalhousie, à Québec, dans une mise en scène de Christian Lapointe. Avec Christian Essiambre, Hugues Frenette, Noémie O’Farrell. Scénographie : Jean Hazel. Projections vidéo : Lionel Arnould. Éclairages : Jean-François Labbé. Musique et environnement sonore : Mathieu Campagna. Costumes et accessoires : Julie Lévesque. Assistance à la mise en scène : Adèle Saint-Amand. Direction de production : Mathieu Thébaudeau. Une production «Le Théâtre Blanc».

En vidéo:

En photos:

photos: Louise Leblanc

Quelques liens:

  • Larry Tremblay / L’enfant matière: le meilleur des mondes sur voir.ca
  • L’obsession de la perfection (.pdf) – par Philippe Couture sur erudit.org

La critique:

«Superbement interprétée et mise en scène, la pièce «L’enfant matière» a de quoi donner froid dans le dos et faire réfléchir…En voyant «L’enfant matière», on ne peut faire autrement que penser à ces parents qui, à trop vouloir bien faire, traitent leurs enfants comme de petits chiens savants. Sans parler du fait qu’aujourd’hui, on peut presque commander son enfant… Ici, la situation est portée à l’extrême, mais l’impact est terrifiant. Ne cherche-t-on pas, nous aussi, à faire des enfants parfaits ?»

-Denise Martel, Journal de Québec

«Devant ce spectacle, on se sent convié à une expérience, certes un peu désagréable par son climat oppressant, mais visuellement et artistiquement achevée, où s’amalgament toutes les composantes pour créer un univers froid, déroutant, qui a le mérite de déranger et d’interroger sur le désir maniaque de perfection de notre société.»

-Marie Laliberté, Voir

«D’une durée d’une heure seulement, la pièce choque. Parce qu’elle est lourde… de questions sans réponse, d’interprétations propres à chacun, de visions… Dans cet univers qui fait étroitement penser au film de Pedro Almodovar,« La peau que j’habite», le spectateur assiste à la folie d’un homme (Hugues Frenette) qui, à la quête de l’ultime perfection, pratique toutes sortes d’expériences sur un jeune cobaye, un adolescent (Christian Essiambre) enlevé ou acheté, qu’il s’entêtera à modeler, jusqu’à le faire se changer en femme (Noémie O’Farrell). La plume de Tremblay, tantôt criante, tantôt chuchotante, est toujours néanmoins poétique et pleine de vie, de mort, de notes de musique.»

-François Dallaire, Être en ligne

Voir plus de critiques