Critique de D’enfers et d’enfants d’un lecteur

Texte de Lou Nox sur facebook

Je.

Non mais.

Bordel. Je sais pas si c’est maladroit ou pas de dire un truc pareil mais au cas où on pourrait en douter, je crois que Larry Tremblay c’est l’équivalent de Wajdi Mouawad, mais à la Peuplade.

Il faut avoir la sensibilité de la mise en scène – propre à celle du théâtre, pour écrire des phrases pareilles ; des phrases qui vous ballotent dans tous les sens, d’une beauté froide, capable de vous faire ressentir tout et son contraire à la fois.

Larry Tremblay arrive lui aussi à rendre le sordide, le point de rupture, la limite qui déborde. À rendre le tout, magnifique.

5 nouvelles ayant pour thème la paranoïa, l’imposition du genre chez l’enfant, la violence, la négligence parentale… Le tout auréolé des vers de Rimbaud et un rapprochement inéluctable entre l’Enfer et l’Enfance.

J’étais pas prêt et pourtant je l’étais ; l’annonce d’un livre d’un auteur que j’affectionne beaucoup est toujours très attendue. Par contre être capable de se renouveler dans l’ébranlement…

Putain.

Et lisez Le tableau final de l’amour. Et lisez L’Orangeraie. Ça va vous flinguer pour sûr, mais vous flinguer comme jamais on vous aura mis au sol par la force de l’écriture.

Parution le 5 octobre 2023